On peut trouver de grandes sagesses dans les enseignements du Rabbi de Loubavitch, de Rabbi Na’hman de Breslev ou dans le Zohar. Mais on peut aussi y trouver les plus grandes bêtises.
Dans ce monde, l’homme authentique doit effectuer un tri, un raffinement, afin de se rapprocher du Divin.
Une des caractéristiques du Judaïsme est son egocentrisme.
« La racine de la haine gratuite est l’ego. Une personne égocentrique se sent menacée par les autres, car leur seule existence met en péril son ego démesuré. » (Rabbi de Loubavitch)
Cet enseignement du Rabbi de Loubavitch, bien que contenant beaucoup de sagesse, peut apparaître contradictoire. Comment un rabbin qui, par exemple, refuse de boire du vin touché par un « goy », car rendu impur selon la Loi Juive, peut-il oser donner une leçon sur l’egocentrisme ?
La racine de la haine gratuite est effectivement l’ego. Et quel est le paroxysme de l’ego ? C’est le fait de se prendre pour l’élu parmi les élus.
La racine du mal dans ce monde, c’est le messianisme. Et c’est le messianisme juif qui a donné naissance au Christianisme… et même plus tard à l’Islam.
Le summum de l’exil, le dernier avant la Délivrance est l’exil de Rome. Et il est marqué de l’empreinte de Jésus, celui qui se prend pour l’élu parmi les élus. Les premiers « chrétiens » sont en fait des « messianistes », des « meshi’histim » ; et l’histoire de Jésus un mythe basé sur des personnages à la fois réels et fictifs. Tôt ou tard, la vérité resurgira malgré 2000 ans de censure.
Dans « Jesus », incarnation de l’ego messianique, il manque le Youd (la lettre i) pour retourner à l’Être, au véritable « Je suis ». Le Youd, c’est la Présence Divine qui se fait petite, et non emplie d’ego.
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En 2000 ans, les religions monothéistes, aux textes sacrés remplis d’ego et donc de violence, ont créé une immense fracture entre matériel et spirituel. Il ne faut pas non plus idéaliser les autres religions de ce monde, mais le Christianisme et l’Islam, deux courants messianistes du Judaisme, sont à l’origine des plus grands malheurs de l’Histoire de l’Humanité.
Et si, « au mon Dieu ! », vous êtes « choqué » en lisant ceci, c’est à cause de la culture des religions monothéistes qui vous a imprégné. Elles ont fait de vous des faibles, des moutons. Il n’y a pas plus « choqué » qu’un monothéiste, qui n’hésite pas à traiter de mécréant, voire à tuer celui qui le met face-à-face avec la réalité.
Le Christianisme et l’Islam se sont imposés par la violence, dévastant, détruisant des peuples qu’elles accusaient d’êtres « idolâtres ».
Ces peuples appelés « primitifs », « animistes », ont pourtant énormément de choses à apprendre à tous ceux qui ont été directement ou directement influencés par le monothéisme et qui ont dévié de la Voie d’HaShem. Par exemple, un amérindien d’Amazonie qui a gardé la tradition de ses ancêtres ne fait pas de différence entre Sujet et Objet. Tout est Un.
La fracture entre matériel et spirituel atteint son paroxysme en France, et c’est la raison pour laquelle le Rabbi de Loubavitch affirme que « La France cristallise les forces les plus négatives et son raffinement propre marque la plénitude du raffinement du monde. »
« Tsarfat » (« France »)
צרפת
Guematria = 770
= guematria de « Beit Machia’h » (« Maison du Messie »)
בית משיח
Le mot “Messie” / “Machiah” a été galvaudé et représente les forces les plus négatives qui soient. L’attente en un messie humain, roi d’Israel glorieux et tout puissant, ne correspond pas à la volonté de Dieu mais à son rejet. « Cède à la voix de ce peuple, fais ce qu’ils te disent ; ce n’est pas toi qu’ils rejettent, c’est Moi-même, dont ils ne veulent plus pour leur Roi » (Samuel 8:7). La Délivrance Finale dépend du tikoun (réparation) du messianisme. Une des grosses erreurs des religions est la mauvaise compréhension du sens du mot “Machia’h” (“Messie”), qui peut aboutir au fanatisme religieux et à l’idolâtrie. Lorsque nous brisons la barrière entre matériel et spirituel, lorsque YHVH et Elohim sont unis, nous pouvons faire descendre en nous une âme très haute, devenir « oints ». Voilà la signification du « Machia’h », qui est une sorte d’âme collective, et non un être en particulier.
Le mal est fait. Le venin des religions monothéistes a imprégné les peuples du monde entier.
Mais, là-même où nous avons sombré, nous pouvons trouver le Divin. Une petite dose du venin devient le remède. Et c’est avec une lecture « intérieure », faisant place au symbolisme, que nous sublimerons la Torah pour qu’elle prenne une dimension messianique : une Nouvelle Torah.